Je ne peux décemment pas ne pas relayer l'appel à la grève du 2 février (et avant, du 29 janvier), et informer mon (faible et déjà en grande partie informé) lectorat que le gouvernement envisage sérieusement de démanteler le CNRS (une autre réaction ici) et ainsi de paralyser de larges pans de la recherche française. Sans parler même de l'affaiblissement conjoint de l'enseignement, que ce soit à l'université ou dans le secondaire... D'habitude je ne parle pas de politique, mais là, l'affaire est trop grave pour ne pas participer au buzz (par ailleurs assez limité dans les médias traditionnels).
On pourra penser que le sujet est de peu d'importance par rapport à d'autres sujets d'actualité comme la tempête dans le Sud-Ouest ou la guerre Israël-Palestine... Certes. Mais il ne faut pas non plus oublier que ce sont la recherche et l'innovation qui feront l'industrie française de demain, et donc sa compétitivité dans un contexte mondial très concurrentiel, surtout en période de crise. Et quand je parle d'industrie, c'est au sens large: je parle également de l'industrie culturelle et du tourisme, qui sont l'un des principaux secteurs économiques de l'hexagone, et qui s'appuient en grande partie sur les apports de la recherche en sciences humaines. Il ne s'agit donc pas d'un problème à proprement parler urgent, comme celui des destructions climatiques dans le sud de la France ou de la guerre au Moyen-Orient, mais la fièvre de destruction du gouvernement oblige à le considérer comme tel.
1 commentaire:
Ca va vraiment être de la folie cette journée de grève, le pays risque vraiment d'être paralysé !
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