Le Râmâyana est un des textes-sources de l'hindouisme, ici mis en théâtre/musique/danse, selon la tradition du théâtre khon, par une des plus prestigieuses troupes thaïlandaises de spectacle vivant (elle émane directement du Ministère des Beaux-Arts de Thaïlande).
samedi 31 janvier 2009
Ramayana
Le Râmâyana est un des textes-sources de l'hindouisme, ici mis en théâtre/musique/danse, selon la tradition du théâtre khon, par une des plus prestigieuses troupes thaïlandaises de spectacle vivant (elle émane directement du Ministère des Beaux-Arts de Thaïlande).
mardi 27 janvier 2009
Sape de l'université et appel à la grève
Je ne peux décemment pas ne pas relayer l'appel à la grève du 2 février (et avant, du 29 janvier), et informer mon (faible et déjà en grande partie informé) lectorat que le gouvernement envisage sérieusement de démanteler le CNRS (une autre réaction ici) et ainsi de paralyser de larges pans de la recherche française. Sans parler même de l'affaiblissement conjoint de l'enseignement, que ce soit à l'université ou dans le secondaire... D'habitude je ne parle pas de politique, mais là, l'affaire est trop grave pour ne pas participer au buzz (par ailleurs assez limité dans les médias traditionnels).
On pourra penser que le sujet est de peu d'importance par rapport à d'autres sujets d'actualité comme la tempête dans le Sud-Ouest ou la guerre Israël-Palestine... Certes. Mais il ne faut pas non plus oublier que ce sont la recherche et l'innovation qui feront l'industrie française de demain, et donc sa compétitivité dans un contexte mondial très concurrentiel, surtout en période de crise. Et quand je parle d'industrie, c'est au sens large: je parle également de l'industrie culturelle et du tourisme, qui sont l'un des principaux secteurs économiques de l'hexagone, et qui s'appuient en grande partie sur les apports de la recherche en sciences humaines. Il ne s'agit donc pas d'un problème à proprement parler urgent, comme celui des destructions climatiques dans le sud de la France ou de la guerre au Moyen-Orient, mais la fièvre de destruction du gouvernement oblige à le considérer comme tel.
samedi 24 janvier 2009
Expos parisiennes avant fermeture
Cette semaine, Cha et moi sommes allés en coup de vent à Paris pour aller voir quelques expos avant que celles-ci ne ferment. Il était trop tard pour Mantegna au Louvre, également pour Emil Nolde au Grand Palais. Nous n'avons pas eu suffisamment de temps pour aller voir Van Dyck à Jacquemart-André, aussi sommes-nous restés au bord de la Seine, pour les expositions Masques et Le Mystère et l'Eclat à Orsay (jusqu'au 1er février), et pour Abildgaard au Louvre (jusqu'au 8 février).
Des deux expos à Orsay, contrairement à Sophie, nous avons préféré Masques à l'exposition sur les pastels. Notre préférence est purement liée, je pense, à notre absence d'affinités avec les impressionnistes et post-impressionistes qui constituent l'essentiel des oeuvres exposées dans Le Mystère et l'Eclat. Certaines oeuvres valent le détour d'une visite, néanmoins, que ce soit chez les impressionnistes ou les symbolistes, et puis cela permet de redécouvrir une technique sinon méconnue, du moins marginalisée. Masques, en revanche, nous a vraiment beaucoup plu: l'approche thématique est originale et surtout très bien menée, avec en plus beaucoup d'oeuvres venues de loin ou peu souvent montrées, avec d'excellentes mises en perspective historique et esthétique. Et des pièces vraiment somptueuses, placées par ailleurs à côté d'autres oeuvres assez kitsch... il y en a pour tous les goûts, et on apprend pas mal de choses sur des pratiques artistiques aussi diverses que le masque mortuaire, le masque-portrait, les réactualisations de Méduse ou du carnaval dans l'art de l'entre-deux siècles. Et puis cela nous a permis de revoir quelques grotesques de Carriès, qui est une des grandes découvertes d'il y a deux ans.
Abildgaard, Narcisse, dessin à la plume.
J'avais déjà parlé un peu d'Abildgaard dans le dernier volet de ma trilogie sur le cauchemar de Fuseli. Il se trouve que les deux artistes s'étaient connus à Rome dans les années 1770, mais que le peintre danois n'a réalisé sa «réécriture» (je ne sais pas comment on pourrait le dire en matière de peinture) éroticisée du Nightmare de Fuseli que d'après une gravure, bien après cette rencontre, donc. Il reste que leurs univers plastiques comme leurs références littéraires sont étonnamment proches: même fascination préromantique pour Michelange et Shakespeare.
Abildgaard est aussi l'un des premiers (sinon le premier, Saskia pourrait nous en dire davantage) à s'être confronté en peinture au mythe d'Ossian. Il a également illustré le Voyage souterrain de Niels Klim de Ludwig Holberg, un récit de voyage extraordinaire qui, dans la droite lignée (ou mouvance) de Swift, allie imagination débridée et pastiche politique. Je recommande d'aller voir cette petite exposition sur Abildgaard, non parce que ce serait l'exposition de l'année, loin de là, mais parce que c'est l'une des rares occasions de pouvoir contempler ses oeuvres en dehors du Danemark. Ses réalisations sont assez inégales, mais le personnage est passionnant et certaines de ses pièces valent vraiment le coup d'oeil. Je regrette vraiment de n'avoir pu aller voir la conférence de Martin Myrone sur Abildgaard et Fuseli. Elle avait un titre alléchant: Artistes, magiciens et supercheries: Abildgaard, Fuseli et l'invention du «génie», miam!
Enfin, last but not least, la toute petite exposition (une salle) consacrée à Abildgaard, un peintre néoclassique danois, qui n'a sans doute de néoclassique que la technique et le fonds culturel, tant ses oeuvres semblent pénétrées de thèmes et de manières artistiques qui feront la singularité des romantiques... mais ne réactivons pas les vieilles querelles, les étiquettes sont faites pour être prises comme telles, n'est-ce pas?
Abildgaard est aussi l'un des premiers (sinon le premier, Saskia pourrait nous en dire davantage) à s'être confronté en peinture au mythe d'Ossian. Il a également illustré le Voyage souterrain de Niels Klim de Ludwig Holberg, un récit de voyage extraordinaire qui, dans la droite lignée (ou mouvance) de Swift, allie imagination débridée et pastiche politique. Je recommande d'aller voir cette petite exposition sur Abildgaard, non parce que ce serait l'exposition de l'année, loin de là, mais parce que c'est l'une des rares occasions de pouvoir contempler ses oeuvres en dehors du Danemark. Ses réalisations sont assez inégales, mais le personnage est passionnant et certaines de ses pièces valent vraiment le coup d'oeil. Je regrette vraiment de n'avoir pu aller voir la conférence de Martin Myrone sur Abildgaard et Fuseli. Elle avait un titre alléchant: Artistes, magiciens et supercheries: Abildgaard, Fuseli et l'invention du «génie», miam!
vendredi 23 janvier 2009
Le conte mis à jour
Je suis content, mon premier compte-rendu d'ouvrage vient d'être publié dans Acta Fabula! Petite gloire, mais je suis quand même très content.
mercredi 21 janvier 2009
Folle Journée : de Schütz à Bach
http://www.follejournee.fr/
Du 28 janvier au 1 février 2009
et le programme est ici
Pour ma part je n'y serai pas, mais je recommande chaudement d'aller assister à cette édition de la Folle Journée : c'est l'occasion d'entrer en détail dans le répertoire baroque allemand, dont la richesse est inestimable, et le meilleur moyen pour entendre un tas d'oeuvres magnifiques et pourtant jamais jouées. Un véritable évènement !
Du 28 janvier au 1 février 2009
et le programme est ici
Pour ma part je n'y serai pas, mais je recommande chaudement d'aller assister à cette édition de la Folle Journée : c'est l'occasion d'entrer en détail dans le répertoire baroque allemand, dont la richesse est inestimable, et le meilleur moyen pour entendre un tas d'oeuvres magnifiques et pourtant jamais jouées. Un véritable évènement !
lundi 5 janvier 2009
Mame
Un petit mot pour présenter rapidement le projet de recherche sur lequel je travaille depuis maintenant plus de 4 mois, sous la houlette de Cécile Boulaire, maître de conférences à l'université de Tours. Il s'agit d'un projet de recherche de 3 ans consacré à l'éditeur Mame, à Tours, qui historiquement est spécialisé d'une part dans l'édition religieuse, d'autre part dans la littérature enfantine. La famille exerce le métier d'imprimeur depuis le XVIIIe siècle à Angers, mais son "apogée" se situe au XIXe siècle avec Alfred Mame, à Tours, qui industrialise considérablement la production. C'est l'une des grandes personnalités tourangelles de l'époque, et sa production, très importante quantitativement, inonde le marché francophone du livre de prix et d'étrennes durant une bonne partie du XIXe siècle. On trouve sa trace jusqu'au Canada. La maison d'édition péréclite après la seconde guerre mondiale puis Vatican II, mais il existe toujours un atelier d'imprimerie, qui s'occupe notamment des publications de la RMN.
Le projet d'étude est pluridisciplinaire, et réunit historiens du livre, de la littérature, de la religion, et de l'art dans la mesure où la plupart des ouvrages, notamment ceux pour la jeunesse, sont illustrés (c'est là que j'interviens).
Pourquoi me mets-je donc à parler maintenant de ce programme de recherche? C'est que le Carnet de recherches du projet vient d'être lancé. Par ailleurs, je ne peux pas trop parler de mon sujet de recherches, car les images sur lesquelles je travaille ne sont pas libres de droit, et parler des images sans les montrer... Pour les amateurs, une journée d'étude ouverte au public est prévue le mardi 13 janvier, à l'université de Tours.
dimanche 4 janvier 2009
Corinne Duchêne, conteuse elficologue
Inscription à :
Articles (Atom)