Non, je ne veux pas parler du livre de Scott McCloud sur la bande dessinée. Simplement signaler la sortie, sinon aujourd'hui 14 novembre (date annoncée de publication), du moins très prochainement, d'un livre sur la typographie du livre français. Réalisé par les étudiants du pôle Métiers du Livre de l'IUT de Bordeaux sous la direction de leurs professeurs d'édition et d'histoire de la typographie, Olivier Bessard-Banquy et Christophe Kechroud-Gibassier, cet ouvrage regroupe à la fois des études historiques et des rencontres professionnelles» avec des éditeurs, graphistes, typographes... Le livre, paru aux Presses Universitaires de Bordeaux, a l'air d'être intéressant non seulement parce qu'il nous instruit de certains éléments de l'histoire des caractères, mais également parce qu'il plaide pour un renouveau de l'art de création des fontes et de composition des caractères.
Moins complet que le manuel de James Felici, plus centré sur la France et donc moins général que le livre d'Ellen Lupton sur la même question, ce livre a donc par ailleurs la particularité d'être sinon polémique, du moins programmatique. Dans l'article de Livres Hebdo que j'ai lu sur le sujet, des éditeurs comme Allia, Fata Morgana ou Tristram sont cités en exemples de maisons pour qui la présentation physique du texte a de l'importance. Plus une typo est visible, moins elle est lisible. Et inversement. C'est pourquoi on peut parler d'art invisible, tant les efforts des typographes et des graphistes qui s'acharnent à produire des fontes de qualité passent généralement inaperçus, dans notre univers visuel où les apostrophes et les guillemets droits tendent à s'imposer même dans l'édition papier.
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Oui, j’aurais pu donner l’exemple en utilisant des apostrophes orthodoxes dans l’ensemble de ce billet, mais pour le coup c’est vraiment trop fastidieux pour un support comme le blog.
Moins complet que le manuel de James Felici, plus centré sur la France et donc moins général que le livre d'Ellen Lupton sur la même question, ce livre a donc par ailleurs la particularité d'être sinon polémique, du moins programmatique. Dans l'article de Livres Hebdo que j'ai lu sur le sujet, des éditeurs comme Allia, Fata Morgana ou Tristram sont cités en exemples de maisons pour qui la présentation physique du texte a de l'importance. Plus une typo est visible, moins elle est lisible. Et inversement. C'est pourquoi on peut parler d'art invisible, tant les efforts des typographes et des graphistes qui s'acharnent à produire des fontes de qualité passent généralement inaperçus, dans notre univers visuel où les apostrophes et les guillemets droits tendent à s'imposer même dans l'édition papier.
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Oui, j’aurais pu donner l’exemple en utilisant des apostrophes orthodoxes dans l’ensemble de ce billet, mais pour le coup c’est vraiment trop fastidieux pour un support comme le blog.
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