mercredi 28 mai 2008
A quoi servent les sciences humaines?
mercredi 21 mai 2008
Muriel Barbery
Le personnage de Paloma me fait beaucoup penser à Daria Morgendorffer.
mardi 20 mai 2008
Les Orientales
Evidemment, la ville est encore plus belle dans l'imaginaire de Julien Gracq qu'elle ne l'est en réalité, mais elle garde tout de même un charme certain, surtout quand, comme moi, on est amoureux de la Loire. Et puis c'est tellement paisible, d'écouter des chants indiens ou de la flûte soufie dans une petite ville ligérienne, au début de l'été!
lundi 19 mai 2008
Méliès le magicien
Personne n'a d'excuse pour rater cette exposition: l'entrée est gratuite le dimanche matin. Période pendant laquelle la cinémathèque, visiblement, est en plus peu fréquentée: raison de plus d'y aller. Un seul défaut: l'exposition est beaucoup trop courte. Trois salles, cela fait peu. Mais c'est beau, et c'est l'occasion de voir des dessins, des maquettes et quelques films de l'inventeur des effets spéciaux au cinéma, du premier à avoir raconté des merveilles par le biais de l'invention des frères Lumière.

Dans la même veine, je tiens à signaler que, en juin et en juillet, la cinémathèque organise un cycle sur "Les héritiers de Méliès", avec projection des Aventures du baron de Münchhausen de Terry Gilliam, Le Baron de Crac de Karel Zeman (à voir absolument! le mercredi 28 mai), L'histoire sans fin, La cité des enfants perdus, le Batman de Tim Burton, etc. Petit souci: tous les films de ce cycle sont projetés en semaine à 12h30... merci pour les grands enfants qui travaillent. On pourra toujours se consoler avec le site internet de la cinémathèque, qui propose un commentaire interactif d'un dessin de Méliès, et quelques autres animations.
mercredi 14 mai 2008
Ethnopoésie




Calligrammes d'Apollinaire, début XXe siècle.
Sur la poésie visuelle, Anne-Marie Christin a déjà bien mis en rapport, dans son livre L'image écrite, ou la déraison graphique, les expérimentations des avant-gardes avec les fresques primitives - et avec la calligraphie chinoise, ce que ne fait pas Rothenberg (on ne peut pas tout faire!). L'originalité de Rothenberg se situe donc dans quelques-unes de ses sources - il est allé chercher loin dans le chamanisme contemporain ainsi que dans la religion juive -, et surtout dans sa mise en exergue du matériau sonore des poèmes. Les documents audiophoniques qu'il met à disposition sont de toute beauté, rassemblant poèmes sonores, musiques vocales et litanies religieuses de tous les continents. A déguster.
lundi 12 mai 2008
Et si on parcourait le monde à vélo?
samedi 10 mai 2008
Un marchand de sable dans une brocante
Tarte à la crème et papillon
Je pense que Langenstein a une vision extraordinairement juste et constructive de l'Europe. Il représente pour moi une perle rare, une voix enfouie en chacun de nous qui ne demande qu'à papillonner, pour accéder à un monde plus humain et plus responsable (Nonfiction.fr parle d'un "universaliste", mais je n'aime guère ce mot) . Il incarne, en quelque sorte, une sorte d'espoir, on se dit "ah, mais finalement des gens de qualité peuvent peut-être accéder à la scène publique...?"
N'attendons en tout cas rien de la présidence française de l'Union Européenne, en ce qui concerne la culture et les arts ; en revanche, vivement la présidence allemande, si Langenstein pouvait remplacer Philippe Sta... Philippe comment, déjà?
vendredi 9 mai 2008
Encore de la lecture...

2. Dans un autre genre, un billet intéressant sur l'histoire de la publication de Mein Kampf, qui tord le cou à une idée reçue assez répandue selon laquelle le livre serait interdit de vente en France. C'est le cas en Allemagne en revanche, et les historiens se posent la question de savoir s'il ne serait pas temps de publier une édition scientifique du livre d'Adolf Hitler, avec notes, commentaires et préface, avant 2015, date où le livre tombera dans le domaine public, et où risque donc de fleurir tout un nombre d'éditions néonazies. En somme, l'idée est de publier un ouvrage de référence avant qu'il ne soit noyé dans la masse des éditions courantes ou, pire, apologétiques.
Des goûts et des couleurs... on ne cesse de discuter
mardi 6 mai 2008
GTA4 is in da house

Les jeux video sont "une industrie culturelle", comme les livres, la musique, le cinéma, la télévision, et la radio (d'après le concept introduit par Adorno et Horkheimer dans "La dialectique de la raison", 1947).
Du point de vue économique, le jeu video prend un essor de plus en plus considérable depuis une dizaine d'années. Sur Wikipedia il est dit que "les logiques à l'œuvre dans ces secteurs [livres, musique, cinéma etc.] ne sont pas très différentes de celles prévalant dans l'édition de jeux vidéos ou de la haute couture, la différence essentielle étant le statut du créateur original: les techniciens (infographiste, couturier), par exemple, ne jouissent pas du statut social de l'artiste, (écrivain ou sculpteur)". Cet article est à repenser, puisque justement en France des voix s'élèvent pour reconnaître aux créateurs de jeux video ce statut tant convoité qui permet d'accéder à des aides financières, comme c'est le cas pour le cinéma, la musique et l'audiovisuel.
Sachant que le secteur des jeux video a détrôné le cinéma et la musique en terme de chiffre d'affaires (logiciels : 1,2M, consoles : 2M), je m'explique mieux pourquoi il y a tant de remue-ménage. Des grosses machines prennent tout le marché, et ne laissent plus de place aux petites boîtes qui rament pour sortir des jeux video "de qualité". Il est fort possible qu'à terme, de petits créateurs soient soutenus comme l'est le cinéma d'art & d'essai, par un système de redistribution. Une certaine mutation est donc en train de se produire, puisque le jeu video est en train d'accéder, à la fois statutairement et symboliquement, à la reconnaissance artistique. J'imagine déjà les Super Mario Awards, où l'on décernerait le prix du meilleur scénario, le prix du meilleur graphisme ou de la meilleure musique... et le Super Mario d'honneur!

Dans ce contexte, la sortie d'un jeu comme GTA vient rivaliser avec la sortie d'Iron Man au cinéma (c'était la polémique il y a quelques jours), surtout parce que les gamers ne sortent pas de chez eux avant d'avoir fini le jeu, alors qu'ils forment précisément le coeur de cible d'un film comme Iron Man (lire aussi la contre-polémique). En somme, les investisseurs qui mettent des millions pour produire les films qui inondent nos écrans (télé et cinéma) vont finir par penser que leur activité est moribonde (pensée qui s'infiltre déjà depuis quelque temps avec le téléchargement illégal). Et puis pourquoi payer des acteurs, des studios etc., alors que chacun maintenant peut être l'acteur de son propre film (chef de la pègre à NY dans GTA4) et shooter tous les gens mieux qu'au cinéma, avec de super armes customisées?

Quant à la notion d'industrie culturelle appliquée au jeu vidéo, si elle est moins choquante, elle témoigne cependant d'une confusion des genres, liée au terme de "culture", mais c'est un vaste débat.